La Mustang 1971 - 1972 -1973
Ca commence à se gâter : la Ford Mustang est revue afin de répondre aux nouvelles normes d'émission polluantes, en conséquence elle dispose de moteurs moins puissants et on a la double peine car la voiture prend aussi du poids. Les compagnies d'assurance augmentent drastiquement leur tarifs pour les muscle cars. Le petit poney sauvage et fougueux devient placide et esthétiquement ce n'est plus ce que c'était non plus ...
Toujours 3 carrosseries coupé, cabriolet, fastback et toujours les finitions Mach 1 et Grandé, l'intérieur devient un espèce de salon en plastique avec des sièges larges … oublié le style sportif.
La motorisation est marquée par une baisse générale des puissances.
6 cylindres 250 ci à 145 CV
V8 302 ci à 210 CV
V8 351 Cleveland à 240 cv et 285 cv
V8 Boss 351 ci à 330 cv
C'est la fin d'une histoire celle de la Mustang 1 et une longue traversée du désert avec des modèles plus fades les uns que les autres, mais répondant aussi aux contraintes de l'époque, comme les crises pétrolières et les normes antipollution.
Il faudra attendre 2005 pour une renaissance du style.
1972 Version luxueuse du Coupé, la Grande se distingue, entre autres, par son toit vinyle.
PRODUCTION EN 1972 :
Fastback : 15 622
Fastback Mach 1: 27 675
Hardtop standard : 57 350
Hardtop Grandé : 18 045
Décapotable : 6 401
Total : 125 093 unités
Alors qu'il faisait encore partie de la première génération de la Mustang, le coupé de 1972 avait une allure différente, dans un style plus GT.
À la fin des années 60, l'ère des Muscle-car est à son apogée, et d'autres constructeurs proposent des voitures qui peuvent dépasser la Mustang. Il était temps de trouver quelque chose de plus grand et de plus puissant, mais le véhicule original de 65 ne pouvait pas supporter de plus gros moteurs. Après plusieurs modifications, le coupé de 1972 fut présenté en 1971 avec une carrosserie plus large pour accueillir le moteur de 7,0 litres (429 ci). Malheureusement, Ford a supprimé ce moteur pour le modèle de 1972.
L'équipe de conception a essayé de suivre le design original du fastback, avec une ligne de ceinture en forme de vague. Pour des raisons de réduction des coûts, les panneaux latéraux sculptés étaient plus simples qu'auparavant, ce qui a ruiné l'effet original. Une autre mesure de réduction des coûts a été la lunette arrière verticale, placée entre des panneaux de carrosserie plus longs, qui imitait les larges piliers B de son prédécesseur.
En raison de la taille du corps, l'intérieur était plus large. Le groupe d'instruments était loin du design original et présentait un aspect plus conservateur avec des cadrans ronds, et certaines versions ne disposaient même pas d'un tachymètre. Il s'agissait clairement d'une voiture construite pour rivaliser sur le segment des GT mais portant l'insigne Mustang.
En 1972, la Mustang a perdu le moteur à gros bloc et est restée avec l'unité de 5,8 litres comme sa version la plus puissante. Dans la version haut de gamme, elle était toujours rapide, mais pas la bête qu'elle était.
Le sport dans la crise !
Le début des années 70 est bien sombres, tant pour les américains que pour le reste du monde; guerre froide, conflit au Vietnam, tensions au Moyen-Orient, affrontements entre Israël et ses voisins ... le prix du pétrole monte en flèche. C'est aussi la fin de la période des Trente Glorieuses qui a avait mis au pinacle la croissance et la société de consommation. L'heure est donc aux économies, à l'écologie (Flower Power) et à la libération des mœurs.
Lorsqu'il s'agit de remplacer la Ford Mustang MkI définitivement, sans passer par un énième replâtrage, les stylistes envisagent alors de changer radicalement l'esprit du modèle en augmentant ses cotes. Mais Lee Iaccoca, alors encore leader de la Ford Motor Company, s'oppose à cette stratégie. La Ford Mustang doit rester un modèle compact pour les standards américains et à prix abordable. De plus, les voitures de sport n'ont plus la cote, surtout aux USA en raison des limitations de vitesse, de l'augmentation des primes d'assurances et aussi de la pression écologique et sécuritaire. La Californie sera d'ailleurs et est toujours l'un des états les plus sévères et draconiens pour les constructeurs automobile.